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Nouvelles du CRAIG

Parlement wallon et Parlement de la Communauté française - audition sur le Traité européen sur la stabilité, la coordination et la gouvernance

Ce 4 décembre 2013, B. Bayenet, professeur à l'ULB et vice-président du CRAIG, a été auditionné lors de la réunion conjointe de la Commission des affaires générales, de la simplification administrative, des fonds européens et des relations internationales du Parlement wallon et de la Commission des Relations internationales et des Questions européennes, des Affaires générales et du Règlement, de l'Informatique, contrôle des communications des membres du Gouvernement et des dépenses électorales du Parlement de la Communauté française. 

 

"Pédophilie : un comité de l'ONU exhorte le Saint-Siège à lutter contre l'impunité"

Vous trouverez sur cette page :

- la communication suite aux conclusions adoptées par le Comité des Nations Unies sur les droits de l'enfant ;

- la réaction du Saint-Siège.


Conclusions adoptées par le Comité des Nations Unies sur les droits de l'enfant

5 février 2014 – Le Comité des Nations Unies sur les droits de l'enfant s'est dit inquiet mercredi que le Saint-Siège n'ait pas pris les mesures nécessaires pour répondre aux cas d'abus sexuels sur des enfants commis par des ecclésiastiques et l'a exhorté à lutter contre l'impunité.

Dans ses conclusions concernant le Saint-Siège publiées mercredi, le Comité sur les droits de l'enfant se dit « très préoccupé par les abus sexuels commis par des membres des églises catholiques qui opèrent sous l'autorité du Saint-Siège, avec des ecclésiastiques impliqués dans des abus sexuels sur des dizaines de milliers d'enfants à travers le monde. »

Le Comité s'inquiète aussi que « le Saint-Siège n'a pas reconnu l'étendue des crimes commis, n'ait pas pris les mesures nécessaires pour répondre aux cas d'abus sexuels sur des enfants et pour protéger les enfants, et a adopté des politiques qui ont entraîné la poursuite de ces abus et l'impunité pour leurs auteurs ».

Le Comité exhorte notamment le Saint-Siège « à renvoyer immédiatement » tous les ecclésiastiques coupables ou suspectés d'abus sexuels sur des enfants et de référer ces cas aux autorités compétentes pour enquête et poursuites judiciaires.

Le Comité sur les droits de l'enfant se dit aussi préoccupé que « les déclarations passées du Saint-Siège sur l'homosexualité aient contribué à la stigmatisation sociale et à la violence contre les adolescents LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) et contre les enfants élevés par des couples de même sexe. »

Le Comité exhorte le Saint-Siège « à utiliser pleinement son autorité morale pour condamner toutes formes de harcèlement, de discrimination et de violence contre les enfants basées sur leur orientation sexuelle ou l'orientation sexuelle de leurs parents et de soutenir les efforts au niveau international pour la décriminalisation de l'homosexualité. »

Le Comité des droits de l'enfant a clos vendredi les travaux de sa soixante-cinquième session à Genève, au cours de laquelle il a examiné les rapports de six Etats sur la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l'enfant et de ses deux Protocoles facultatifs. Outre le Saint-Siège, le Comité a examiné, au titre de la Convention elle-même, les rapports périodiques du Congo, du Yémen, du Portugal, de la Fédération de Russie et de l'Allemagne.

Source : ONU


"Le Saint-Siège entend répliquer au Comité des Nations-Unies 

Cité du Vatican, 6 février 2014 (VIS). Hier sur Radio Vatican, l'Observateur Permanent près les institutions de l'ONU à Genève a commenté les Observations conclusives de la 65 session du Comité des Nations-Unies pour les droits de l'enfant, très critiques sur la question des abus sexuels sur mineurs de la part du clergé, et réclamant une révision de l'enseignement de l'Eglise en matière de contraception et avortement. Voici l'intervention de Mgr.Silvano Tomasi:

"Attendons certes d'abord de lire et d'analyser ces conclusions et recommandations des membres du Comité. Mais la première impression est de surprise, face au jugement négatif d'un document qui semble avoir été préparé dès avant l'audition du Saint-Siège, qui avait fourni une réponse détaillée sur divers points non contenu par le document final, manifestement pas pris en considération... Il ne tient effectivement pas compte des réponses détaillées fournies sur divers points, puisqu'elles ne figurent pas dans le document ou ne semblent pas avoir été sérieusement considérées. De fait il ne tient pas compte du travail réalisé ces dernières années par le Saint-Siège, des mesures prises par l'Etat de la Cité du Vatican comme dans de nombreux pays par les Conférences épiscopales. Il manque donc une mise à jour des efforts pris à divers niveaux en faveur de la protection de l'enfant. Des efforts qu'il me semble difficile de trouver aussi affirmés dans d'autres institutions ou pays. Les faits sont les faits et ils ne peuvent être manipulés. Il n'est par ailleurs pas possible de répondre immédiatement à des observations, parfois fort discourtoises, du document. Le Saint-Siège y répondra comme membre à part entière d'une Convention qu'il a ratifié, dans le respect de la lettre et à l'exclusion de positions idéologiques extérieures à celle ci. Dans son préambule, la Convention cite la protection de la vie, de l'enfant né ou à naître, alors que les Recommandations entendent que le Saint-Siège modifie sa position vis à vis de l'avortement. Il est vrai qu'un enfant mort n'a plus de droits! On est donc en présence d'une contradiction des objectifs de la Convention sur la protection de l'enfant, qui est de le protéger. Ce Comité a rendu un mauvais service aux Nations-Unies en tentant d'introduire la requête faite au Saint-Siège de changer l'enseignement de l'Eglise. Il n'est pas négociable. Il est dommage que le Comité n'ait pas perçu dans sa globalité la nature du Saint-Siège, qui lui a pourtant clairement exprimé sa détermination à soutenir les objectif de la Convention tout en définissant et protégeant avant tout les valeurs fondamentales qui assurent la véritable protection de l'enfant. L'introduction aux Observations salue pourtant la clarté des réponses reçues de la part du Saint-Siège, qui n'a pas tenté d'éviter certaines questions. Sur la base de sa disponibilité, là où n'existait pas d'information directe immédiatement disponible on a pensé fournir des explications ultérieures, comme le font en l'occasion tous les gouvernements. Le débat semblait donc constructif et devoir le rester. C'est pourquoi l'impression retirée par la délégation du Saint-Siège lors des entretiens mais aussi de la lecture des recommandations conclusives, permet d'avancer que ce document était pré-confectionné. Il ne paraît donc pas refléter la clarté des échanges et présenter des adjonctions imprudentes. Face à l'évidence, et parce qu'il n'a rien à cacher, le Saint-Siège continuera son action d'explication de ses positions, en répondant aux interrogations qui demeurent. Car l'objectif fondamental qu'on entend poursuivre et atteindre est la protection de l'enfant. Il y aurait 40 millions d'abus sexuels sur mineurs de par le monde, et ceux commis par le clergé catholique constitue somme toute une très faible proportion. L'Eglise a répondu et réagi. Elle continue de le faire, en insistant sur la transparence et l'intolérance, car un seul abus sur enfant constitue un cas de trop!".

Source : Vatican Information Service - 06.02.2014

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