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Nouvelles du CRAIG

Parlement wallon et Parlement de la Communauté française - audition sur le Traité européen sur la stabilité, la coordination et la gouvernance

Ce 4 décembre 2013, B. Bayenet, professeur à l'ULB et vice-président du CRAIG, a été auditionné lors de la réunion conjointe de la Commission des affaires générales, de la simplification administrative, des fonds européens et des relations internationales du Parlement wallon et de la Commission des Relations internationales et des Questions européennes, des Affaires générales et du Règlement, de l'Informatique, contrôle des communications des membres du Gouvernement et des dépenses électorales du Parlement de la Communauté française. 

 

Belgique - comptes régionaux

Bruxelles, 31.01.2014. L'Institut des Comptes Nationaux vient de publier les comptes régionaux complets pour la période 2003-2011/2012. Les résultats sont conformes à ceux des comptes nationaux publiés en septembre 2013. Pour 2012, les résultats sont provisoires. Les différences entre les Régions (impact de la crise, bénéfices de la "reprise",...) sont détaillés.

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Résumé - communiqué de presse de l'ICN :

"2011-2012: Le ralentissement économique en 2012 varie selon la région.
L'Institut des comptes nationaux (ICN) publie aujourd'hui, 31 janvier 2014, les comptes régionaux complets pour la période 2003-2011/2012. Les résultats sont conformes à ceux des comptes nationaux publiés en septembre 2013. Pour 2012, les résultats sont provisoires.

Région de Bruxelles-Capitale
En 2011, la croissance économique a stagné à 1,5 %. La rémunération des travailleurs a augmenté de 4,6 %, soit 0,9 point de pourcentage de plus par rapport à la hausse de la valeur ajoutée à prix courants (3,7 %). Par conséquent, la part de la masse salariale dans la valeur ajoutée a à nouveau augmenté à Bruxelles. Le nombre de salariés a crû de 1,8 % et le nombre d'indépendants de 2,8 %. La croissance de l'emploi total s'est ainsi établie à 1,9 %. La formation brute de capital fixe a progressé de 2,3 %, ce qui représente une hausse plutôt modeste en comparaison avec les deux autres régions. Il en a tout de même résulté une accélération de la croissance pour Bruxelles par rapport à 2010.
La croissance économique a été surtout imputable aux branches d'activité "administration publique", aux services aux entreprises (ou, en termes SEC, "activités juridiques, comptables, de gestion, d'architecture, d'ingénierie, de contrôle et d'analyses techniques"), aux "télécommunications" et aux "transports et entreposage", qui ont représenté ensemble 1,39 point de pourcentage de la croissance totale. Elle a toutefois été nettement influencée à la baisse par la diminution de la valeur ajoutée en volume dans l'industrie (-0,43 point de pourcentage) – plus spécifiquement la branche "cokéfaction et raffinage" – et les "activités de services administratifs et de soutien" (-0,24 point de pourcentage) – surtout dans les activités
de location et location-bail.
Le nombre de salariés y a augmenté de près de 11 000 personnes et cette progression a été la plus marquée dans les branches "activités de services administratifs et de soutien" – surtout dans les activités d'intérim et de nettoyage – et "administration publique". Dans l'ensemble du secteur public, le nombre de travailleurs s'est accru de plus de 3 300 unités, ce qui a engendré une cont ribution de 0,54 point de pourcentage à la croissance, un taux supérieur à celui des deux autres régions (-0,01 point de pourcentage en Flandre et 0,08 point de pourcentage en Wallonie) et principalement imputable à l'augmentation à Bruxelles du nombre de salariés dans les administrations fédérale et régionales et à la Défense (les deux
autres régions ont affiché une baisse à cet égard). C'est également la branche d'activité qui a le plus contribué (1,18 point de pourcentage) à la hausse de la masse salariale. De même, la branche "activités financières et d'assurance" a fourni une contribution significative (0,58 point de pourcentage) à l'augmentation de la masse salariale, alors que le nombre de salariés y a enregistré une stagnation.
La croissance du nombre d'indépendants à Bruxelles (1 900 personnes) s'est à nouveau principalement manifestée dans les services aux entreprises, qui ont été responsables de près de trois quarts de la hausse globale et qui ont été influencés essentiellement par les conseils pour les affaires et le management. La construction a également enregistré une hausse considérable de plus de 400 indépendants.
L'augmentation beaucoup plus modeste des investissements à Bruxelles par rapport aux deux autres régions s'explique essentiellement par la contribution fortement négative des branches d'activité "transports et entreposage" (-2,93 points de pourcentage), "production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné" (-1,60 point de pourcentage) et "fabrication de matériels de transport" (-0,95 point de pourcentage). La baisse des investissements observée dans ces branches a toutefois été compensée par les hausses, principalement dans les "activités de services administratifs et de soutien" – surtout dans la location et la location-bail de véhicules automobiles –, les "activités immobilières" et les "activités financières et d'assurance", qui ont contribué à la croissance à hauteur, respectivement, de 4,04; 1,45 et 0,76 points de pourcentage. Les investissements en logements par les ménages se sont établis en deçà du niveau de 2010 et ont donc eu une incidence négative sur la croissance des investissements à Bruxelles (-0,79 point de pourcentage).
Le revenu primaire des habitants de la Région de Bruxelles-Capitale s'est élevé à 23,9 milliards d'euros (+1,9 % par rapport à 2010), et leur revenu disponible à 19,4 milliards d'euros (+1,6 % par rapport à 2010). Les deux agrégats ont progressé un peu moins à Bruxelles que dans les deux autres régions. Le revenu primaire par habitant s'est établi à 21 130 euros, soit 90,6 % de la moyenne nationale, et le revenu disponible à 17 200 euros, soit 92,6 % de la moyenne nationale. Par rapport à 2010, il s'agit d'une légère baisse de ces deux mesures, qui a notamment été causée par la forte croissance de la population moyenne à Bruxelles (2,2 %). Selon les premières estimations provisoires, l'activité économique bruxelloise s'est contractée de 0,3 % en 2012. Les premières indications mettent en évidence une contraction un peu moindre à Bruxelles qu'en Wallonie, mais un peu plus importante qu'en Flandre. L'emploi total à Bruxelles a encore légèrement progressé (0,1 %), une hausse entièrement imputable au nombre d'indépendants (3,9 %), l'emploi salarié diminuant de 0,3 %. La contraction de l'activité économique bruxelloise s'est, à l'instar des deux autres régions, principalement manifestée dans le secteur privé. À Bruxelles, c'est dans la branche "activités financières et d'assurance" et dans le commerce qu'elle a été la plus marquée. En revanche, l'industrie a fourni une contribution positive à la croissance et a été quasiment entièrement imputable à la branche d'activité "cokéfaction et raffinage".
La diminution du nombre de salariés, chiffrée à 2 000 personnes, s'est principalement établie dans les "activités financières et d'assurance". Dans toutes les autres branches d'activité, le nombre de salariés a fluctué de quelques centaines de personnes en moins ou en plus. La progression de l'emploi indépendant a été, à l'instar des années précédentes, la plus marquée dans les services aux entreprises, plus spécifiquement dans les conseils pour les affaires et le management. C'est justement dans cette branche d'activité que Bruxelles a enregistré la grande différence par rapport aux deux autres régions en ce qui concerne l'augmentation du nombre d'indépendants. La construction a également fourni une nouvelle contribution significative à l'augmentation du nombre d'indépendants à Bruxelles.

La Région flamande
En 2011, la Flandre a affiché une croissance économique de 2,8 %. Elle a ainsi été la seule région qui, après la nette reprise de 2010, a encore enregistré une accélération de sa croissance en 2011. L’emploi y a poursuivi sa progression (1,2 %), quoique dans une mesure un peu moindre que dans les deux autres régions. Le nombre d’indépendants en Flandre a augmenté de 1 %, et l’emploi salarié de 1,3 %. La rémunération des salariés s’est accrue de 4,3 %, soit un peu moins que la valeur ajoutée à prix courants (4,5 %). De ce fait, la part de la masse salariale dans la valeur ajoutée s’y est légèrement réduite, contrairement aux deux autres régions. La formation brute de capital fixe s’est inscrite en forte hausse (8 %).
La croissance économique a été réalisée essentiellement dans les branches d’activité de la construction, de l’industrie et des "activités de services administratifs et de soutien" (principalement les activités d’intérim), qui ont représenté ensemble 1,53 point de pourcentage de la croissance globale. La Flandre a été la seule région où la contribution de l’industrie à la croissance est restée positive en 2011.
Le nombre de travailleurs a crû de 27 000 personnes, dont la plus grande partie dans les "activités de services administratifs et de soutien" (9 700 personnes; principalement les activités d’intérim et de nettoyage) et l’"action sociale" (8 000 personnes). De nombreuses personnes ont également été engagées dans le commerce (+4 000 personnes) et dans la construction (+2 300 personnes). Dans l’industrie en revanche, le nombre de salariés a diminué (-2 150 personnes), essentiellement dans la "fabrication de matériels de transport" (-1 250 personnes) et dans la branche d’activité "fabrication de textiles, industrie de l’habillement, industrie du cuir et de la chaussure" (-900 personnes). Les branches d’activité qui ont le plus contribué à la croissance du nombre de salariés ont aussi été celles dont la contribution à la croissance de la rémunération des salariés a été la plus importante. Seul l’enseignement s’y est encore ajouté, alors que l’augmentation du nombre de salariés (+950 personnes) n’y a fourni qu’une contribution négligeable à la croissance.
La progression plus vigoureuse qu’en 2010 du nombre d’indépendants (4 500 personnes) est en grande partie imputable, tout comme dans les deux autres régions, à la branche d’activité la plus importante, à savoir les services aux entreprises (3 600 personnes). De nombreux emplois indépendants ont également été créés dans la construction (1 500 personnes) et dans les "autres services" (1 100 personnes). En revanche, le nombre d'indépendants s'est inscrit en nette baisse dans l’agriculture (-2 500 personnes) et le commerce (-1 100 personnes).
En Flandre, tout comme à Bruxelles, ce sont les branches "activités de services administratifs et de soutien" (2,08 points de pourcentage) – principalement la "location et location-bail de véhicules automobiles, d’autres machines et équipements" – et "activités immobilières" (1,43 point de pourcentage) qui ont le plus contribué à la croissance des investissements. Par ailleurs, l’industrie (1,08 point de pourcentage), le commerce (0,72 point de pourcentage), la "production et distribution d‘électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné" (0,67 point de pourcentage), ainsi que la branche "transports et entreposage" (0,57 point de pourcentage) ont également fourni une contribution non négligeable à cette croissance. En revanche, les investissements en logements par les ménages ont été, en 2011, un peu inférieurs au niveau de 2010; ils ont dès lors exercé une incidence légèrement négative sur la croissance (-0,25 point de pourcentage).
Le revenu primaire des habitants de la Région flamande s’est établi, en 2011, à 160 milliards d’euros (+2,4 % par rapport à 2010) et le revenu disponible à 124,7 milliards d’euros (+1,9 % par rapport à 2010). Contrairement à 2010, ces deux grandeurs ont enregistré une hausse légèrement plus marquée en Flandre qu’à Bruxelles et en Wallonie. Cela revient par habitant à un revenu primaire de 25 300 euros, soit 108,4 % de la moyenne nationale et à un revenu disponible de 19 700 euros, soit 106 % de la moyenne nationale. Les premières estimations provisoires pour 2012 indiquent un repli de l’activité économique (-0,1 %) pour la Flandre également. Le recul est certes un peu plus modeste qu’à Bruxelles et en Wallonie. L’emploi intérieur a augmenté de 0,3 % (6 950 personnes), soit nettement moins qu’en 2011. Le nombre d’indépendants a progressé de 0,8 % (3 400 personnes) et le nombre de salariés de 0,2 % (3 550 personnes). Dans les deux autres régions, le nombre de travailleurs a diminué. Le ralentissement de l’activité économique en Flandre s’observe essentiellement dans le secteur privé. La valeur ajoutée en volume dans l’industrie s’est réduite de 2,8 %, ayant une incidence négative de 0,47 point de pourcentage sur la croissance économique. Mais les branches d’activité des services n’ont pas réalisé de bonnes prestations non plus, sans qu’aucune branche ne ressorte dans un sens positif ou négatif.
L’emploi salarié supplémentaire a principalement été créé dans les branches d’activité "action sociale" (+3 850 personnes), "activités pour la santé humaine" (+2 500 personnes), "activités de soutien aux entreprises" (2 450 personnes) et "commerce" (2 000 personnes). Dans l’industrie, en revanche, la perte de salariés en 2012 – 4 000 personnes dont 1 550 dans la branche d’activité "fabrication de textiles, industrie de l’habillement, industrie du cuir et de la chaussure" – était encore plus importante qu’en 2011 (2 150 personnes). Le nombre d’indépendants a de nouveau principalement augmenté dans les services aux entreprises (+4 550 personnes) et a poursuivi son repli dans le commerce et l’agriculture.

Région wallonne
En 2011, la croissance économique s'est ralentie en Wallonie (+0,9 %), après avoir affiché une nette reprise en 2010 (2,8 %). L'emploi total a poursuivi sa progression, présentant une hausse de 1,6 % contre 1,1 % en 2010, hausse qui s'est équitablement répartie entre les salariés, d'une part (+1,6 %), et les indépendants, d'autre part (+1,5 %). La masse salariale s'est accrue de 5,1 %, une progression également plus vive qu'en 2010, qui a, du reste, nettement dépassé la hausse de la valeur ajoutée brute à prix courants en 2011 (2,8 %). La part de la masse salariale dans la valeur ajoutée a donc à nouveau sensiblement augmenté en Wallonie. La formation brute de capital fixe est quant à elle repartie à la hausse (6,9 %), après s'être repliée durant les deux années précédentes.
La croissance économique en Wallonie a été essentiellement portée par la construction (0,62 point de pourcentage) et, dans une moindre mesure, par les "activités de services administratifs et de soutien" (0,31 point de pourcentage) – en particulier l'intérim et les autres activités de soutien aux entreprises –, par la branche d'activité "transports et entreposage" (0,26 point de pourcentage) et par le commerce (0,23 point de pourcentage). En revanche, la contribution de l'industrie, particulièrement l'industrie pharmaceutique, a été fortement négative (-1,46 point de pourcentage).
Les nouveaux emplois salariés (+15 900 personnes) ont été créés principalement dans les branches "activités de services administratifs et de soutien" (+3 550 personnes) – essentiellement dans l'intérim et les activités de nettoyage –, "action sociale" (+2 700 personnes), "commerce de gros et de détail" (+2 500 personnes) et "enseignement" (+2 450 personnes). Le nombre de salariés dans l'industrie wallonne est demeuré à peu de choses près au même niveau qu'en 2010. L'administration publique, par contre, comptait 1 550 travailleurs de moins en 2011, un recul qui s'est surtout ressenti dans l'administration fédérale et à la défense.

Comme à Bruxelles et en Flandre, le nombre d'indépendants a progressé le plus fortement dans les services aux entreprises (+1 700 personnes) et dans la construction (+800 personnes). L'emploi indépendant a continué de se replier dans l'agriculture (-700 personnes) et dans le commerce (-450 personnes).
La hausse des investissements a surtout été soutenue par les branches d'activité "transports et entreposage" (1,96 point de pourcentage), "commerce" (1,36 point de pourcentage) et "production et distribution d'eau; assainissement, gestion des déchets et dépollution" (0,86 point de pourcentage). Par ailleurs, les branches d'activité "enseignement", "construction", "activités financières et d'assurance" et "télécommunications" ont également apporté une contribution significative, de l'ordre de 0,5 à 0,6 point de pourcentage chacune. Comme à Bruxelles, la croissance a été entraînée sensiblement à la baisse par la contraction des investissements dans la branche d'activité "production et distribution d'électricité, de gaz,
de vapeur et d'air conditionné" (-1,23 point de pourcentage). Le repli, pour la troisième année consécutive, des investissements en logements par les ménages a considérablement pesé sur la croissance des investissements en Wallonie (-1,19 point de pourcentage).
En 2011, le revenu primaire des habitants de la Région wallonne s'est établi à 72,3 milliards d'euros (+2,2 % par rapport à 2010) et le revenu disponible à 60,1 milliards d'euros (+1,8 % par rapport à 2010). Par habitant, cela revient à un revenu primaire de 20 450 euros, soit 87,8 % de la moyenne nationale, et à un revenu disponible de 17 000 euros, soit 91,5 % de la moyenne nationale. Sur la base des premières estimations provisoires, l'économie wallonne s'est également contractée en 2012 (-0,5 %), mais a affiché un repli quelque peu plus marqué qu'en Flandre et qu'à Bruxelles. L'emploi total a enregistré une progression de 0,1 % et est, comme à Bruxelles, intégralement imputable au nombre d'indépendants (1,3 %). Le nombre de salariés a, quant à lui, baissé de 0,1 %.
Le repli de la croissance économique wallonne est dû essentiellement, à l'instar des deux autres régions, au recul observé dans le secteur privé, aucune branche d'activité n'ayant enregistré des résultats particulièrement bons ou mauvais. Les seules contributions à mentionner proviennent des soins de santé (0,19 point de pourcentage), de l'industrie pharmaceutique (-0,21 point de pourcentage) et du commerce (-0,18 point de pourcentage).
L'emploi salarié total n'a guère varié (-1 200 personnes). Les principaux mouvements se sont manifestés dans les branches d'activité "action sociale" et "soins de santé", où quelque 1 400 emplois supplémentaires ont été créés. Dans l'industrie et dans les branches d'activité "transports et entreposage" et "administration publique et défense; sécurité sociale obligatoire", entre 1 400 et 1 200 pertes d'emploi ont été dénombrées.
Le nombre d'indépendants a continué de progresser, surtout dans les services aux entreprises et dans la construction, mais dans une mesure nettement moindre. Dans le commerce, la tendance à la baisse s'est poursuivie."

Un tableau en fin du communiqué de presse reprend les données principales par Région.

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